Tarek Ouagguini et Nicolas Trabuc, vous êtes co-fondateurs de Happydemics, société qui disrupte le secteur des études en obtenant des réponses aux questions que des entreprises ou institutions se posent alors que les grands instituts de sondage peinent à en obtenir (par téléphone ou sur Internet). Comment faites-vous ?

Notre mission est claire : nous voulons rendre le sondage aussi simple qu’une requête internet.

Notre technologie permet de transformer n’importe quel espace publicitaire digital en un espace de sondage interactif.

De cette façon et grâce à des algorithmes de ciblage éprouvés, nous sommes capables de collecter les opinions de plus de 2,5 milliards de personnes dans 144 pays, de façon anonyme et sans jamais entrer dans l’intimité du répondant ni collecter de données sensibles ou personnelles.

Cette technologie nous donne accès à une infinité de profils et de répondants. En 2019 par exemple nous avons interrogé 1,8 million de personnes dans 37 pays. Nous nous passons donc des panels, de moins en moins fiables et surtout désertés par les 18–35 ans et les cibles rares, les consommateurs actifs d’aujourd’hui et de demain.

  Qui sont vos principaux concurrents ? Des acteurs établis comme Ipsos ou Kantar ? Des start-ups d’autres pays ?

Quelques start-ups, ont, comme nous, compris que le Market Research était un secteur à réinventer, mais elles répondent au problème avec des solutions différentes. Attest à Londres dispose d’un dashboard agréable et intuitif comme le notre mais se sert toujours de panélistes pour trouver des réponses. Potloc interroge des personnes sur les réseaux sociaux mais ne couvre pas les autres écosystèmes.

Quant aux grands acteurs tels que Ipsos ou Kantar, ils ne disposent pas de technologie. Nous les voyons comme des racheteurs plutôt que comme des compétiteurs. Pour nos clients (Total, L’Oréal, Estée Lauder ou encore BPCE) la différence avec leurs prestataires classiques est claire : notre dashboard permet de déclencher un sondage n’importe où sur le globe en 5 minutes, d’analyser les réponses et de créer un reporting qui contient des recommandations stratégiques, en pdf et en vidéo.

  Quelle est votre feuille de route stratégique à trois ou cinq ans ?

Le marché du Market Research est gigantesque : 47 milliards de dollars, et celui que nous pouvons adresser en Europe et aux États-Unis est de 16 milliards de dollars.

Nous souhaitons assoir nos positions en continuant à bâtir une réputation maintenant solide vis à vis des grands comptes sur un marché qui pèse 47 milliards de dollars (dont 16 pour les États-Unis et l’Europe). Notre objectif est de multiplier les contrats cadre de +400K€, comme ceux que nous avons avec Total et Estée Lauder. Dans le viseur pour le 1er trimestre 2020 : BNP Paribas et L’Oréal.

Nous avons commencé à “scaler” en Europe en ouvrant fin 2019 notre bureau à Amsterdam pour être en prise direct avec tous les sièges Européens des grands comptes tels que Nike ou Coty, et prendre les budgets européens. En 2021, nous souhaitons ouvrir un bureau à New-York et devenir une entreprise mondiale.

C’est à ce moment-là que l’exit commencera à se profiler, exit qui est notre objectif final. La liste des acquéreurs est longue et d’ailleurs, Ipsos s’est déjà signalé, mais c’est encore trop tôt pour nous.

  Quel est votre profil préféré d’investisseur, le fonds qui vous juge sur vos rendements ou les business angels qui connaissent l’entreprenariat et sont plus proches de votre métier ?

Nous n’avons jamais mieux travaillé qu’avec des business angels, dont les conseils sont souvent précieux et qui connaissent les enjeux de la croissance. Évidemment, le rendement est important mais ce qui compte le plus à nos yeux c’est la satisfaction de nos clients et notre capacité à scaler.

Notre actionnariat est composé des deux types de profils, mais les inputs les plus intéressants viennent des business angels, assurément.

  S’agissant justement de Côme et de ses clients entrepreneurs, répondent-ils à vos attentes d’accompagnement ?

Nous avons beaucoup apprécié les échanges avec les équipes de Côme et le processus de décision qui fût rapide et efficace. Nous sommes ravis de faire confiance à Julien Magitteri et Charles Brunswick, qui nous ont immédiatement ouvert leurs carnets d’adresse et qui se mettent tous les jours à la disposition des entrepreneurs qu’ils accompagnent. L’équipe de Côme est une équipe de parole et d’action, une exception dans le paysage du venture capital français. C’est exactement ce dont une entreprise en forte croissance comme Happydemics a besoin : du pragmatisme, de l’engagement, et de l’efficacité.

  “Lorsque l’on est en recherche d’investissements, l’interlocuteur à qui l’on s’adresse peut facilement user de sa position pour en abuser. J’ai découvert chez Côme des personnalités avec qui on échange, on écoute et on imagine d’égal à égal ; certainement parce qu’ils sont eux-mêmes entrepreneurs et qu’ils vivent, qu’ils comprennent la passion qu’il faut  mettre chaque jour dans son entreprise, tout comme les moments difficiles qu’il faut surmonter. Je n’ai pas perçu face à moi des personnes dans un rôle d’investisseur, mais des personnes dotées d’une indéniable sincérité.” précise Stéphane.

Côme lui a apporté une facilité d’exécution dans des délais courts, une forme de miroir où l’assimilation des logiques de roadmap produit et de compréhension des enjeux de marché renvoie un reflet fidèle et critique à la fois.

De la collaboration avec Côme, il retient “l’agilité, la simplicité, l’efficacité, l’écoute et le respect ; tout ce qui fait d’un partenariat une réussite.”