Après une première plongée dans l’univers de la performance de l’extrême avec Edgar Dias, nous passons le relais à un autre athlète accompagné par Côme L’Association.
Frédéric Morales, compagnon d’ultra-endurance d’Edgar, Antoine et Adrien, revient pour nous sur la saison 2024 et tous les équilibres à trouver : vie professionnelle et préparation physique, salle de sport et chemins de montagne, camarades de course et famille.
Frédéric, quels sont pour vous les plus forts moments de la saison ?
Cette saison a démarré en mars avec le Trail du Ventoux, un parcours de 46 km – avec 2.300 mètres de dénivelé positif – qui m’a permis de me remettre en jambes malgré un début d’année professionnel très chargé. Ce fut une entrée en matière particulière, avec un parcours modifié à cause des chutes de neige en altitude, mais j’ai atteint mon objectif : finir sans blessure et avec un chrono satisfaisant.
Ensuite, tout s’est enchaîné. Antoine m’a proposé de participer à la première édition de l’Ultra Trail de l’île d’Oléron (100 km), une excellente préparation pour l’Ultra Trail du Mont Blanc, mon objectif ultime de l’année. C’était l’occasion parfaite pour travailler mon endurance sur terrain plat sur une longue distance, une rareté pour moi, vivant en région parisienne.
La suite de la préparation s’est faite en montagne, avec plusieurs sessions intenses d’acclimatation et de dénivelé. Mi-juin, j’ai participé au Trail Andorre Pyrénées (110 km) pour évaluer ma préparation ; une course très exigeante, que j’ai bouclée en moins de 24 heures, et qui m’a permis de me conforter dans ma préparation
Puis est venu le temps de l’Ultra Trail du Mont Blanc (175 km) fin août, la course tant attendue de tout bon traileur en quête de performances et de sensations fortes (paysages). Les conditions étaient idéales, l’ambiance incroyable, et malgré une douleur récurrente au pied, j’ai pu compter sur ma préparation, mon mental et le soutien infaillible de mes proches – dont une qui s’est improvisée coach et se reconnaîtra ici 🙂 – pour franchir la ligne d’arrivée à Chamonix. C’était une expérience inoubliable.
Quels ont été les investissements, en temps ou en énergie, qui ont été les plus utiles ?
Je crois fermement que pour atteindre ses objectifs, il faut se donner les moyens. Cela passe par un travail de fond, souvent invisible, mais essentiel. Pour être performant le jour J, j’alterne entre des séances de renforcement musculaire, des entraînements de course à pied variés (vitesse et endurance), des sorties vélo en vallée de Chevreuse, et même des randonnées en famille. Cette variété est clé pour maintenir un équilibre physique et mental.
Quels soutiens ont le plus compté cette saison ?
Même si l’ultra-trail est un sport solitaire par nature, le soutien que je reçois est primordial. Sans l’appui de mes partenaires d’entraînement, et même d’amis sportifs issus d’autres disciplines, je n’aurais pas pu atteindre ces résultats. Côme partage des valeurs communes avec moi, et leur soutien, qu’il soit moral ou logistique, a été un véritable moteur dans mes aventures cette année. C’est cette force collective qui rend possible l’accomplissement d’exploits individuels.