La diversification, c’est le maître-mot retenu par Michaël Miguères qui a dressé, pour Forbes, quelques perspectives financières dans un contexte de crises durables. Déployant des stratégies diversifiées depuis de nombreuses années, des marchés jusqu’au private equity, Julien Magitteri, président fondateur de Côme, Le Family Office, a partagé ses analyses, aux côtés d’experts en investissement et gestion de portefeuille.
Face à la crise économique actuelle induite par des facteurs tels que la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, les crises bancaires et le renchérissement de l’énergie, les experts financiers interrogés recommandent à l’unanimité une diversification des placements. Les principales institutions financières prévoient une inflation durable, rendant nécessaire une adaptation des stratégies d’investissement. La diversification des risques est privilégiée, notamment en réduisant les segments les plus volatils. L’investissement dans les obligations à court terme est recommandé pour leur capacité à préserver le capital et offrir des rendements élevés.
Du côté des actions, une approche prudente est suggérée, certains secteurs comme la santé et l’assurance étant considérés plus résilients. Le secteur technologique reste attrayant, notamment les domaines de la cybersécurité et des infrastructures. « Pendant la crise, il faut pouvoir viser les valeurs et les secteurs qui ont un “pricing power”, et peuvent donc faire évoluer leur prix selon l’inflation », abonde Julien Magitteri.
Les produits structurés, favorisés pour leur capacité à offrir des garanties partielles ou totales en capital, « représentent une bonne solution à court terme. Il faut cependant les considérer avec attention et se faire aider par des professionnels » précise Julien Magitteri.
Face à ces nouveaux paradigmes Julien Magitteri insiste sur l’importance de l’agilité : « Lorsque les deals sont bons, ils sont souvent préemptés par de grands investisseurs. En matière d’investissement, ce ne sont pas tant les plus gros qui mangent les plus petits que les plus rapides qui mangent les plus lents ».