Parangon de performance solidaire

Parangon de performance solidaire

Parangon de performance solidaire 1024 685 Côme

Côme L’Association levait il y a quelques mois le voile sur le premier projet, ou plutôt les premières énergies qu’elle allait soutenir.

Nous sommes heureux de partager avec vous une première immersion dans le monde de la performance de l’extrême et plus particulièrement de l’ultra-trail. Par notre soutien aux athlètes Adrien Lebreton, Frédéric Morales, Antoine Miel et Edgar Dias, nous souhaitons éclairer les conjugaisons qui allient la performance à la durabilité, le profit privé au bien commun, la singularité à la solidarité.

C’est dans cet esprit qu’Edgar Dias met en lumière les derniers mois de préparation, de courses et de surprises, reposant toutes sur un sens aigu de la solidarité, du dépassement de soi et de la famille.

Edgar, quels sont pour vous les plus forts moments de la saison ?

Le premier souvenir qui me vient à l’esprit, et aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est au Marathon de Paris, début avril, nous sommes loin des montagnes :), c’est la première fois que ma compagne et ma fille pouvaient venir m’encourager sur une course et assister à mon arrivée. Une réelle motivation pour améliorer mon chrono sur cette distance et gagner en vitesse pour les prochains défis de la saison.

Le deuxième fait marquant de ma saison a été lors de la course du Ventoux. Je quittais Bédoin, village de départ de la course, avec le peloton de tête par les sentiers pour rejoindre les ocres. Un rayon de soleil transperçait les nuages, avec une température encore clémente, et si quelques bourrasques rappelaient que l’air était frais, la Provence et ses parfums de romarin étaient au rendez-vous. Au kilomètre 12 : le changement de décor fut radical ! « Couvrez-vous, vous allez perdre plusieurs degrés », pouvait-on entendre. En moins de 2 kilomètres, le single en sous-bois allait effectivement se transformer en sentier de trail blanc, feutré, ouaté. La progression s’annonçait compliquée et ponctuée de glissades impromptues, sans pour autant altérer mon émerveillement face à ce paysage et soulageant mes premiers signes de fatigue. Par la suite, la neige fit place à la boue. Et de glissades il fut encore question, mais beaucoup plus douloureuses, sur les fesses, les épaules, le dos, les semelles gorgées de glaise. À regretter le grand blanc 🙂 A l’approche de la ligne d’arrivée, je retrouve la 1ère féminine – Adeline Martin, championne du monde 2017, et choisis de l’accompagner jusqu’au bout plutôt que de la dépasser, lui laissant ainsi le privilège de la banderole d’arrivée et l’attention des caméramans.

Le dernier et le plus récent, fut mon résultat sur un trail majeur du circuit mondial – le 110km d’Andorre by UTMB permettant aux meilleurs de la discipline de se qualifier pour la grande finale à Chamonix ! Il ne fallait pas s’attendre à ce que je prenne un départ canon et fasse la course en tête. L’objectif était de savoir composer avec les sensations du moment, de remettre doucement le corps dans des schémas de course longue et de préparer au mieux l’UTMB en août. Petit détail, la veille du départ, le kit Grand Froid a été activé. Le parcours a été légèrement diminué, 106,7 km et 6.375m de dénivelé positif, à cause de la météo et de la neige de ce printemps étrange. Partis dans la nuit, j’ai entamé mon voyage à la lueur des frontales, puis j’ai pu apprécier le lever de soleil au cœur des montagnes. Avec ce plaisir toujours de voyager, l’ultra, c’est passer des heures dehors, lever la tête et savoir apprécier les paysages qui s’offrent à nous. Au final, je décroche une 7ème place , en compagnie de grands noms de la discipline, me permettant d’être directement qualifié pour l’UTMB 2025, l’émotion est forte. À ce moment, je pense à Frédéric (Morales) et à ma compagne Alice toujours en course. Quelle surprise de les savoir ensemble pour terminer les derniers kilomètres exigeants et m’empresse ainsi de les rejoindre sur le parcours pour les encourager et partager l’émotion d’une deuxième arrivée avec eux, à Ordino.

Quels ont été les investissements, en temps ou en énergie, qui ont été les plus utiles ?

Le temps consacré à l’entraînement régulier et spécifique en montagne entre les courses de la saison. Ces blocs permettent de gagner en endurance tout en partageant des moments de vie mémorables avec ses proches, récemment à Fontainebleau et aux Deux Alpes.

Trouver des temps d’échanges et de partages d’expérience avec les amis : Adrien, Frédéric et Antoine, dans le but d’organiser une saison construite et progressive. Nous échangeons nos idées en matière d’alimentation et d’entraînement.

Quels soutiens ont le plus compté cette saison ?

Le soutien inconditionnel de ma fille, ma compagne ultra trailleuse et mes amis, qui m’ont encouragé et soutenu tout au long de ce début de saison, a été d’une importance capitale.

La fondation Côme, qui m’accompagne dans mes courses d’ultra trail, a également été un soutien précieux pour atteindre mes objectifs !